Bernard Werber « Nous les dieux »
"Dans le regard des autres, nous cherchons d’abord notre propre reflet.
En premier lieu, dans le regard de nos parents.
Puis dans le regard de nos amis.
Puis nous nous mettons en quête d’un unique miroir de référence. Cela signifie se mettre en quête de l’amour mais, en fait, il s’agit plutôt de la quête de sa propre identité.
Un coup de foudre s’avère souvent la trouvaille d’un « bon miroir », nous renvoyant un reflet satisfaisant de nous-même. On cherche alors à s’aimer dans le regard de l’autre. Instant magique où deux miroirs parallèles se renvoient mutuellement des images agréables. D’ailleurs, il suffit de placer deux miroirs face à face pour s’apercevoir qu’ils reflètent l’image des centaines de fois en une perspective infinie. Ainsi la trouvaille du « bon miroir » nous rend multiple et nous ouvre des horizons sans fin.
Quel sentiment de puissance et d’éternité.
Mais les deux miroirs ne sont pas fixes, ils bougent.
Ils étaient bien en face l’un de l’autre au début, mais même s’ils suivent un temps des cheminements parallèles, ils n’avancent pas forcément à la même vitesse et dans la même direction, ils ne recherchent pas non plus constamment le même reflet d’eux-mêmes. Alors survient ce déchirement, l’instant où l’autre miroir n’est plus en face. C’est non seulement la fin de l’histoire d’amour mais aussi la perte de son propre reflet. On ne se retrouve plus dans le regard de l’autre. On ne sait plus qui on est."
"Dans le regard des autres, nous cherchons d’abord notre propre reflet.
En premier lieu, dans le regard de nos parents.
Puis dans le regard de nos amis.
Puis nous nous mettons en quête d’un unique miroir de référence. Cela signifie se mettre en quête de l’amour mais, en fait, il s’agit plutôt de la quête de sa propre identité.
Un coup de foudre s’avère souvent la trouvaille d’un « bon miroir », nous renvoyant un reflet satisfaisant de nous-même. On cherche alors à s’aimer dans le regard de l’autre. Instant magique où deux miroirs parallèles se renvoient mutuellement des images agréables. D’ailleurs, il suffit de placer deux miroirs face à face pour s’apercevoir qu’ils reflètent l’image des centaines de fois en une perspective infinie. Ainsi la trouvaille du « bon miroir » nous rend multiple et nous ouvre des horizons sans fin.
Quel sentiment de puissance et d’éternité.
Mais les deux miroirs ne sont pas fixes, ils bougent.
Ils étaient bien en face l’un de l’autre au début, mais même s’ils suivent un temps des cheminements parallèles, ils n’avancent pas forcément à la même vitesse et dans la même direction, ils ne recherchent pas non plus constamment le même reflet d’eux-mêmes. Alors survient ce déchirement, l’instant où l’autre miroir n’est plus en face. C’est non seulement la fin de l’histoire d’amour mais aussi la perte de son propre reflet. On ne se retrouve plus dans le regard de l’autre. On ne sait plus qui on est."
2 commentaires:
Excellent, je pense qu’il est difficile de mieux "raconter".
C’est tellement compliqué !
Merci Dragona.
Désolée de ne pas être revenue plus tôt. J'ai tout lu et j'espère que tu chemines doucement sans trop de larmes et de 'blues'. Bisous à toi et ton ptchounet.
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